- EAN13
- 9782130676775
- Éditeur
- FeniXX réédition numérique (Presses universitaires de France)
- Date de publication
- 1997
- Collection
- Collège international de philosophie
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Aristote et le logos
Barbara Cassin
FeniXX réédition numérique (Presses universitaires de France)
Collège international de philosophie
Livre numérique
Autre version disponible
Qu'est-ce qui, d'Aristote, émerge face aux questions d'aujourd'hui ? Aristote
est le paradigme du phénoménologiquement correct. Car correct non seulement
dans l'aisance ontologique à dire le monde comme il est : phénoménologie où
les choses, les affections de l'âme et les sons de la voix coïncident
naturellement. Mais correct aussi pratiquement, parce que les hommes qu'il
nous dépeint vivent dans un monde commun et, y compris poétiquement et
politiquement, présentable, au sens cette fois de respectable. Le livre
interroge cette belle image à partir des inconsistances et des hiatus
qu'Aristote, trop honnête, ne cherche jamais à cacher. Dire le monde ? Mais on
s'aperçoit qu'il y a un saut entre ce qu'on sent et ce qu'on dit, entre la
logique de la sensation et celle de la phrase. Parler en homme ? Mais il y a
des hommes, les sophistes, les esclaves, les femmes, pour qui cela ne va pas
de soi. En prenant le logos comme fil conducteur, on voit Aristote travailler
à la fois avec et contre les sauts et les passages qu'autorise la langue
grecque, elle qu'on dit un peu vite toujours déjà phénoménologique. Aristote
permet ainsi de s'en laisser moins conter par les contes de la phénoménologie
ordinaire.
est le paradigme du phénoménologiquement correct. Car correct non seulement
dans l'aisance ontologique à dire le monde comme il est : phénoménologie où
les choses, les affections de l'âme et les sons de la voix coïncident
naturellement. Mais correct aussi pratiquement, parce que les hommes qu'il
nous dépeint vivent dans un monde commun et, y compris poétiquement et
politiquement, présentable, au sens cette fois de respectable. Le livre
interroge cette belle image à partir des inconsistances et des hiatus
qu'Aristote, trop honnête, ne cherche jamais à cacher. Dire le monde ? Mais on
s'aperçoit qu'il y a un saut entre ce qu'on sent et ce qu'on dit, entre la
logique de la sensation et celle de la phrase. Parler en homme ? Mais il y a
des hommes, les sophistes, les esclaves, les femmes, pour qui cela ne va pas
de soi. En prenant le logos comme fil conducteur, on voit Aristote travailler
à la fois avec et contre les sauts et les passages qu'autorise la langue
grecque, elle qu'on dit un peu vite toujours déjà phénoménologique. Aristote
permet ainsi de s'en laisser moins conter par les contes de la phénoménologie
ordinaire.
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