EAN13
9782204156646
Éditeur
Cerf
Date de publication
Collection
Cerf-Patrimoine
Langue
français
Fiches UNIMARC
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"De mille pourprines larmes" : lecture des Théorèmes de Jean de La Ceppède

Cerf

Cerf-Patrimoine

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Jean de La Ceppède, président du parlement d’Aix-en- Provence et familier
d’Henri d’Angoulême, est l’auteur d’une oeuvre marquée par la Contre-Réforme
et la pensée néo-stoïcienne. Brillant poète dévot, il est aujourd’hui autant
respecté par les seiziémistes que méconnu des manuels de littérature
contemporains. Pourtant, au coeur même des guerres de religion, ce magistrat
de haut rang avait attesté de sa foi et de son érudition dans une poésie
puissante, qui témoignait aussi de son engagement gallican, actualisé dans une
carrière de parlementaire toujours fidèle à ses rois. Somme éblouissante de
520 sonnets consacrés à la Passion, les Théorèmes Spirituels se réclament
formellement de la poésie ronsardienne, alors qu’ils en répudient le caractère
profane. Hybrides génétiquement, ils sont autant « Amours » hrétiennes,
canzoniere dévot, qu’épopée, manuel de méditation et d’oraison. Dans une
autofiction poétique, le poète se présente comme le témoin bouleversé de la
Passion du Christ et, à travers la kénose de la Croix, donne à voir et à
entendre par son témoignage personnel, les supplices injustes infligés à un
dieu incarné. Parée selon une esthétique baroque, l’oeuvre intrique
subtilement des sonnets et un commentaire très riche de la main même de
l’auteur. Cette lecture des Théorèmes Spirituels, qui se veut holistique,
réhabilite les annotations en prose, érudites et élégantes, et interroge le
rôle herméneutique pris par les images dans la démarche méditative. La Ceppède
n’hésite pas à s’appuyer sur l’exégèse de graves autorités ecclésiastiques,
mais fait aussi appel aux lumières d’hommes de science de la Renaissance
finissante, pour étayer sa méditation, ouvrant ainsi une perspective originale
sur la France moderne, dans toute sa complexité. Enfin, cette oeuvre
testamentaire, dont la composition couvre plus de neuf années, demeure le
témoignage poétique d’une foi vibrante. Cette oeuvre singulière – même dans
son temps – approche la vérité d’un homme qui, dévoilant la langue du dialogue
intime entre l’orant et son Rédempteur, se livre sans affèterie dans des vers
devenus carmes inspirés.
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