L'Arbre de mai, Chronique alternée
EAN13
9782259239240
Éditeur
FeniXX rédition numérique (Plon)
Date de publication
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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L'Arbre de mai

Chronique alternée

FeniXX rédition numérique (Plon)

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782259239240
    • Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
    7.99

  • Aide EAN13 : 9782259239257
    • Fichier PDF, avec Marquage en filigrane
    7.99
Conçu de manière originale, l'ouvrage d'Édouard Balladur apporte une vision
singulière des événements qui, au printemps 68, menacèrent de faire sombrer la
France dans le désordre et le chaos. Cette originalité tient sans doute,
d'abord, à la personnalité du témoin qui sait toujours raison et humour
garder. En aucun moment, il ne s'érige en censeur, ne se veut exemplaire. Elle
tient aussi au poste qu'il occupait à Matignon, où il était tout proche de
Georges Pompidou. Nous avons affaire ici à un reportage de première main. Elle
tient, enfin, à la composition même du récit, au choix délibéré, et de prime
abord insolite, d'une chronique alternée. Placé au centre du régime, et de ses
appareils de défense, Édouard Balladur aurait pu se contenter de nous faire
revivre, heure par heure, la révolte étudiante, les grèves ouvrières, les
défilés et les meetings, le tout avec l'œil du gouvernement. Il n'y manque
d'ailleurs pas, et le fait avec le recul nécessaire ; la gravité des nouvelles
ne lui cache pas la couleur du soir, ou les ibis des tapisseries. En outre, il
mêle aux personnages vrais des personnages inventés, dont on devine qu'ils
sont parfois quelqu'un. L'auteur en a imaginé toute une galerie : un étudiant
et sa famille, un journaliste, un ancien syndicaliste... attachants et
complexes, qui apportent le vent de la rue, le souffle de l'espérance -
bientôt détrompée - le flux et le reflux des autres. Ainsi, a-t-on
l'impression d'être partout à la fois. Cette démarche de mémorialiste permet,
sans déroger au devoir de réserve, de dire davantage, et surtout de dire plus
profondément les choses essentielles. On n'oubliera plus le portrait
qu'Édouard Balladur trace de Georges Pompidou, sans doute le meilleur qu'il
nous ait été jusqu'ici donné de lire. L'arbre de mai avait-il des racines très
profondes et, sans ramage, bruissant, multiple ; n'a-t-il pas contribué à nous
masquer la forêt ? Au bout d'un mois, tout était rentré dans l'ordre et,
cependant, tout avait changé.
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