- EAN13
- 9782271128027
- Éditeur
- CNRS Éditions via OpenEdition
- Date de publication
- 08/09/2020
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- Langue
- français
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Aide EAN13 : 9782271128027
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Coincée entre la « télévision des maîtres d’école » et la télévision
commerciale, la télévision des années 70 a bénéficié de peu d’intérêt de la
part des chercheurs. Pourtant cette décennie est le théâtre de nombreuses
transformations : la création d’une nouvelle chaîne, fondée sur l’idée de
régionalisation, l’introduction de la publicité de marque, l’éclatement de
l’ORTF. Si chacun de ces événements a parfois retenu l’intérêt des historiens,
on s’est peu préoccupé de leurs incidences sur les programmes et la
programmation. Ces nouvelles chaînes qui accèdent à leur autonomie sont
traversées par deux forces antagoniques : l’une, qui relève encore de
l’enthousiasme d’hommes de télévision cherchant à doter ce média de toutes ses
possibilités expressives, à mettre la télévision en jeu par l’invention de
toutes sortes de dispositifs d’émissions ; l’autre, qu’incarnent ceux qui ont
compris que la logique économique de la concurrence imposait de penser les
programmes dans une grille, et qui utiliseront les divertissements pour coller
à la temporalité du spectateur. Cette relation au temps est peut-être la
mutation la plus profonde qui s’accomplit alors devant les téléspectateurs des
seventies : de la valorisation intemporelle du patrimoine, qui guidait la
télévision des années 60, on passe à l’ère de l’information culturelle,
bientôt à celle de la promotion. De plus en plus ancrée dans l’actualité, la
télévision abandonne peu à peu tout ce qui pouvait encore appartenir à l’aléa
de l’expérimentation pour se conformer à des formats internationaux dictés par
les industries culturelles.
commerciale, la télévision des années 70 a bénéficié de peu d’intérêt de la
part des chercheurs. Pourtant cette décennie est le théâtre de nombreuses
transformations : la création d’une nouvelle chaîne, fondée sur l’idée de
régionalisation, l’introduction de la publicité de marque, l’éclatement de
l’ORTF. Si chacun de ces événements a parfois retenu l’intérêt des historiens,
on s’est peu préoccupé de leurs incidences sur les programmes et la
programmation. Ces nouvelles chaînes qui accèdent à leur autonomie sont
traversées par deux forces antagoniques : l’une, qui relève encore de
l’enthousiasme d’hommes de télévision cherchant à doter ce média de toutes ses
possibilités expressives, à mettre la télévision en jeu par l’invention de
toutes sortes de dispositifs d’émissions ; l’autre, qu’incarnent ceux qui ont
compris que la logique économique de la concurrence imposait de penser les
programmes dans une grille, et qui utiliseront les divertissements pour coller
à la temporalité du spectateur. Cette relation au temps est peut-être la
mutation la plus profonde qui s’accomplit alors devant les téléspectateurs des
seventies : de la valorisation intemporelle du patrimoine, qui guidait la
télévision des années 60, on passe à l’ère de l’information culturelle,
bientôt à celle de la promotion. De plus en plus ancrée dans l’actualité, la
télévision abandonne peu à peu tout ce qui pouvait encore appartenir à l’aléa
de l’expérimentation pour se conformer à des formats internationaux dictés par
les industries culturelles.
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