Petit traité de la morue
EAN13
9782367022031
Éditeur
Le Sureau
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Petit traité de la morue

Le Sureau

Livre numérique

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Difficile de savoir qui furent les premiers à transformer le cabillaud. Sans
doute les Vikings, qui allaient le pêcher dans la mer du Nord. Il y a plus
d’un millénaire, ils faisaient déjà sécher le cabillaud au soleil et au vent
du Nord avant de l’emporter dans leurs expéditions.

Plus tard, bien avant que Jacques Cartier mette les pieds sur ce qui allait
devenir le Canada, des pêcheurs venus des côtes basques écumaient les eaux de
Terre-Neuve, à la recherche de ces si prolifiques bancs de cabillauds. Ces
intrépides pêcheurs séchaient les morues mais, surtout, ils les couvraient de
sel pour les ramener au pays. La morue salée était née. À leur suite, les
Bretons, les Normands ou les Portugais vont développer leurs propres
techniques.

Salé ou séché, parfois les deux à la fois, le cabillaud devient la morue et
c’est bien plus qu’un changement de nom qui s’opère : préparé de cette
manière, le poisson peut se transporter, se conserver et être consommé très
loin des lieux de pêche. C’est ainsi qu’est né l’estofinado dans le Rouergue,
à plusieurs centaines de kilomètres du premier rivage, et que les préparations
de la morue se sont multipliées, depuis les brandades et l’aïoli de morue des
Méridionaux ou les acras des Caraïbes jusqu’aux lutefisks scandinaves ou la
morue pilpil des Basques – mais, bien évidemment, c’est au Portugal que la
bacalhau fait figure de plat national.

Déguster un plat de morue, ce n’est donc pas simplement savourer un poisson,
c’est s’inviter à un long voyage !
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