La Dame de Haute-Garenne

Les oreilles tendues, la langue en fond de gorge, le bourrelier jubile,
l’électricien se félicite de sa future voisine qui, certes, lui a coûté
maintes tournées, le charron voit un chantier s’ouvrir, le cirier découvre une
croyante inconnue, le boucher découvre une bouche de plus à nourrir, voire
deux ou trois. Il apprécie au jugé, et là il est servi. L’étrangère s’offre
une sortie de reine, à grand renfort de sourires à peine refrénés et autant de
: - Au revoir, madame. - Au revoir à vous tous ! lance-t-elle à la galerie. Je
repasserai.

Comment ne pas adorer ce roman ? De sa plume efficace, à travers son regard
éclairé mais teinté de bienveillance amusée, Michel Priziac nous offre le
tableau vivant, parfumé et coloré d’un village de 1500 âmes au début des
années 50.

Lire ce roman, c’est remonter le temps et vivre au cœur d’un village
attachant, un village que chacun reconnaîtra. Mais un village dans lequel
débarque une drôle de blonde !

*[5e]: Cinquième