« Les blanches ne sont pas frigides », Traumatisme-Excision-Normes de la sexualité
EAN13
9782370159779
Éditeur
Coédition NENA/Panafrika/Silex/Nouvelles du Sud
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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« Les blanches ne sont pas frigides »

Traumatisme-Excision-Normes de la sexualité

Coédition NENA/Panafrika/Silex/Nouvelles du Sud

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782370159779
    • Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
    6.49
Comment imaginariser le réel ? C'est ce que tente Marie-Jo Bourdin dans ce
livre plein d'enseignement sur le vécu traumatique de l'excision, le ressenti
de personnes qui ont eu besoin de parler, dans l'après-coup, de cette pratique
dont on sait qu'il est vain de la dialectiser et qu'un discours clinique, quel
qu'il soit, dans un contexte interculturel mobilise d'autres fantasmes que
celui du soin réparateur. En faire un problème de Santé Publique n'est pas une
pirouette mais la seule approche paradigmatique qui vaille. Sortir de la
stigmatisation toute personne qui s'estime atteinte dans son intégrité
psychique ou génitale, c'est exercer un droit de solidarité et rappeler que le
sujet n'existe que parce qu'il peut problématiser l'imaginaire, le symbolique
et le réel. Comment éviter la fatigue de soi et accéder à l'estime de soi
quand on est entièrement pris, consciemment et inconsciemment, dans la trappe
du manque à être, quand on ne peut jouir de la construction d'un soi
autobiographique ? Les récits de vie évoqués dans cet ouvrage ont la clarté de
la simplicité. Écouter, accompagner, entendre et comprendre l'impensé n'est
pas une tâche facile, mais elle est surmontable quand, à l'érudition, s'ajoute
le décentrage. Les mots justes s'imposent et le vrai accompagnement peut alors
s'engager comme un processus qui stimule l'élan vital et fait l'économie de la
compassion débordante ou de la distance du déni. Ce livre fera certainement
réfléchir sur les stratégies sanitaires et politiques à mettre en place devant
de tels traumatismes même si certains pensent qu'en contextualisant, on peut
faire l'impasse sur la femme « sujet » et non « objet » de toutes les peurs.
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