Église et État, Église ou État ?, Les clercs et la genèse de l’État moderne
EAN13
9782859449322
Éditeur
Publications de la Sorbonne
Date de publication
Collection
Histoire ancienne et médiévale
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Église et État, Église ou État ?

Les clercs et la genèse de l’État moderne

Publications de la Sorbonne

Histoire ancienne et médiévale

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L’État et l’Église, l’État ou l’Église, ce titre en forme de diptyque, qui
peut aussi se lire comme une interrogation, ou comme l’expression d’un choix
dont on ne sait qui l’a tranché ou si même il a un jour été tranché, évoque un
ensemble de problèmes qui occupent toujours une place considérable dans
l’historiographie et qui avaient d’ailleurs été abordés dans le cadre des
programmes sur la genèse de l’État moderne. Si le Kulturkampf bismarckien et
l’anticléricalisme militant de la IIIe République ont certainement favorisé
les recherches sur ces sujets dans la seconde moitié du xixe siècle, les
interrogations actuelles sur la place de la religion dans la vie politique du
début du xxie siècle ont et auront sans doute le même effet. Et les deux
grandes crises de la période médiévale, la lutte de la Papauté et de l’Empire
d’une part, et l’affrontement entre Philippe le Bel et Boniface VIII de
l’autre ont retrouvé dans l’historiographie la plus récente la place qui leur
est due. Mais depuis longtemps, et notamment depuis qu’Ernst Kantorowicz a
montré tout ce que l’idéologie politique et les conceptions de l’État devaient
à la théologie, depuis aussi que les historiens ont réalisé l’ampleur de
l’impact de la redécouverte du droit romain, les recherches historiques ne
sont plus placées sous le signe de l’opposition mais plutôt sous celui de
l’association, voire de l’imbrication, de deux systèmes institutionnels entre
lesquels les transferts sont incessants. Au reste, il était impossible, dans
le cadre d’une seule conférence, d’aborder tous les aspects d’un tel sujet et
il nous fallait recentrer le questionnaire sur ce qui avait le plus
d’importance pour le nouveau programme SAS (présenté dans l’avant-propos).
Dans la mesure où il s’agit désormais d’axer la recherche sur la sémiologie de
l’État, c’est-à-dire sur la production et le sens des signes et des systèmes
de signes dans les processus de communication au sein des sociétés politiques
de l’Occident latin et, grâce à cette approche, de mieux comprendre ce qu’est
le fonctionnement du pouvoir symbolique et les rôles respectifs qu’y jouent
l’Église et l’État, le rôle des clercs apparaît en effet comme un enjeu
crucial, puisqu’au début de la période qui nous intéresse, ils sont sinon les
seuls du moins les principaux détenteurs de la culture savante, notamment par
leur connaissance du latin, langue de la Bible, et leur pratique de l’écrit
sous toutes ses formes.
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