L’école des parents heureux
EAN13
9782897594169
Éditeur
Atelier 10
Date de publication
Collection
Nouveau Projet
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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L’école des parents heureux

Atelier 10

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Livre numérique

  • L’école des parents heureux

    Aide EAN13 : 9782897594169
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La pédagogie alternative reste encore marginale au Québec: seulement 1,28% des
élèves fréquentent une école de ce type (ou une «option» proposée à
l’intérieur d’une école ordinaire). Le constat d’une popularité croissante
fait néanmoins consensus. À la rentrée 2017, le Réseau des écoles publiques
alternatives du Québec (RÉPAQ) comptait dans ses rangs 42 écoles, dont près du
quart avaient été créées ces deux dernières années, et plusieurs projets sont
actuellement en chantier à Montréal, comme partout ailleurs au Québec. Il faut
noter que ce regain de popularité advient après un long plateau: si le courant
des écoles alternatives a été très présent au Québec dans les années 1970 et
80, la CSDM n’avait pas reçu de demande d’ouverture depuis 25 ans. Près d’un
demi-siècle après l’inauguration de l’école Jonathan, à Montréal, la première
en son genre dans la province, le modèle vit une nouvelle effervescence et les
listes d’attente débordent. Comment expliquer cela? Au Québec, l’étiquette
alternative chapeaute une grande variété de modèles qui suivent de façon plus
ou moins orthodoxe les préceptes des grands noms de l’éducation alternative:
Freinet, Montessori, Waldorf, etc. Sans remettre en question le bienfondé de
l’école, beaucoup de ces penseurs en ont critiqué la rigidité et proposé de
nouvelles philosophies qui accordaient davantage d’importance aux arts, à la
nature et à l’engagement des élèves et de leurs parents. Dans leur application
quotidienne, ces principes pédagogiques prennent plusieurs formes. Entre les
environnements très étudiés (avec meubles en bois et plateaux de manipulation)
des classes Montessori, le pragmatique «learning by doing» de John Dewey et
l’approche nettement plus spirituelle, tournée vers le rythme des saisons, des
écoles Waldorf, il existe tout un monde. Prenant leurs distances par rapport à
ces approches, plusieurs établissements scolaires québécois préfèrent
simplement adhérer à une pédagogie «par projet». Dans cette version «allégée»,
les apprentissages sont guidés par la réalisation d’une production concrète.
Par exemple, pour un projet de recherche sur les animaux nocturnes, un enfant
de première année devra tracer des graphiques, distinguer des empreintes dans
la neige et découvrir de nouveaux mots de vocabulaire. Sa mère, elle, devra
apprendre à dessiner une martre d’Amérique à l’échelle, un mardi soir.
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