PSM 1-2024. Souffrance et travail
EAN13
9791034608850
Éditeur
Champ social Editions
Date de publication
Collection
Revue Pratiques en santé mentale
Langue
français
Fiches UNIMARC
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PSM 1-2024. Souffrance et travail

Champ social Editions

Revue Pratiques en santé mentale

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  • Aide EAN13 : 9791034608850
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Avec l’apparition d’un monde digitalisé, de surcroît dans une période post-
covid, le travail revêt progressivement de nouvelles formes. On constate d’une
part un envahissement du numérique, d’autre part une augmentation du
télétravail et des activités « distancielles » même parfois dans les milieux
thérapeutiques, et enfin une remise en question de la logique hiérarchique
traditionnelle (mouvement que l’on retrouve initialement dans les start-up).
Pourtant, malgré les changements repérés, la souffrance au travail reste à un
« niveau élevé et inquiétant », selon une étude réalisée par Opinion Way en
2023. Selon ces chiffres, la détresse psychologique au travail toucherait
presqu’un salarié sur deux (48 %). En outre, un tiers des salariés français
seraient en burn-out, et parmi eux 12 % en burn-out qualifié de « sévère »
(soit plus de 2,5 millions de personnes). Ainsi, bien que le travail
représente une épreuve subjective majeure au regard de l’accomplissement de
soi et un puissant opérateur de santé, il semble également jouer un rôle
puissant dans les décompensations psychiatriques et psychosomatiques, tels que
le burnout ou syndrome d’épuisement professionnel, etc.
Face à cette souffrance accrue, on constate simultanément une « accélération
des transformations en cours dans le champ de la santé au travail. » De
nombreux dispositifs de prévention et de prise en charge existent en effet
aujourd’hui, de plus en plus variés, de ceux dits de « l’urgence psychologique
» jusqu’à ceux visant le développement des ressources psycho-sociales (RPS).
On peut citer la digitalisation des plateformes de prévention, le
développement des méthodes d’analyses du travail, un maillage du territoire
encore plus accru, avec le réseau de consultations « souffrance et travail »,
la présence prépondérante de psychologues en entreprise et dans le secteur
hospitalier, la proposition quasi systématique d’interventions immédiates et
post-immédiates après événement grave, etc.
Mais alors, face à cette souffrance qui ne cesse d’augmenter, que penser des
dispositifs de gestion des RPS ? Doit-on penser que la prévention et la
gestion de la souffrance serait l’apanage de l’expert-consultant, du
psychologue ou du médecin ? Que les acteurs de l’organisation eux-mêmes
n’auraient pas, ou prou, à intervenir ? En effet, qu’en est-il de la fonction
possible des dirigeants ? Des professionnels eux-mêmes ? Ce fut notre
questionnement de départ.
Pour construire ce numéro, nous sommes allés à la rencontre des acteurs de la
santé mentale au travail, que ce soit le salarié qui a vécu un épisode de
burn-out, le psychologue du personnel d’un hôpital psychiatrique, en passant
par un dirigeant architecte et un Professeur émérite en psychologie du
travail, etc.
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