Merveille au Mans, Polar régional
EAN13
9791095999348
Éditeur
Les Lettres Mouchetées
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Merveille au Mans

Polar régional

Les Lettres Mouchetées

Livre numérique

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Suivez l'inspecteur Lampe et son acolyte, l'exceptionnel M. Viande, le long
d'une enquête sordide !

Merveille tue. Merveille dépèce. Merveille met en scène ses crimes en semant
des indices. Le Mans est le théâtre de ses œuvres macabres où littérature et
rillettes s'entremêlent, assaisonnées de pincées d'humour noir. Monsieur
Viande, ancien boucher des abattoirs, assiste l'inspecteur Lampe dans son
enquête. Doté d'un sens olfactif exceptionnel, il lui suffit d'huer la chair
des victimes pour retracer la genèse du crime. Aura-t-il assez de nez pour
trouver l'auteur de ces crimes effroyables ?

Un polar régional intriguant et empli d'humour noir, pour les lecteurs friands
de chair et de sensations fortes…

EXTRAIT

Viande se souvient d’une criminelle qui piégeait ses proies avec du chocolat
suisse. Des garagistes qu’elle appâtait avec une facilité déconcertante, leur
proposant une « dégustation » fine chez elle. Bien sûr les friandises étaient
empoisonnées ; jusque-là, une histoire banale. Mais cette femme, qui dirigeait
par ailleurs une galerie d’art à Paris, trouait ensuite la totalité du corps à
l’aide d’une perceuse, pour confectionner des cylindres de la taille d’un
bouchon de vidange. Une fois son travail achevé, et ses bouchons bien scellés
dans la peau du malheureux artisan, elle installait un magnétoscope, avec un
film à l’intérieur : Les choses de la vie. L’odorat de Viande fut mis à rude
épreuve. Quelques notes s’échappèrent du sang coagulé autour des pièces
mécaniques. Cela sentait le compositeur Edvard Grieg. Ses narines
s’approchèrent du nombril, et l’œuvre pour le drame de Henrik Ibsen – Peer
Gynt – apparut ; plus particulièrement l’Acte III, « La mort d’Ase ». Cette
femme avait tué dans la douleur. Pas une mélancolie ni une colère sourde. Une
plaie aux viscères, une leucémie chronique, une infection bactérienne
mortelle. Dévorée jusqu’à la moelle osseuse, elle ne pouvait que se livrer aux
Autorités.
Viande attendit, bien qu’il l’eût identifiée. S’il avait frappé à sa porte,
elle se serait suicidée. Elle avoua tout, en effet, de son plein gré. La mort
accidentelle de son fils, en raison d’un bouchon de vidange mal revissé. Sa
haine à l’égard des garagistes. Et puis son coma, qu’elle poursuit en prison.
Viande sait que l’enfermement physique l’indiffère. Cloîtrée de l’intérieur.
Nul besoin de mascarades. Certains jours – comme aujourd’hui – il se demande
s’il n’aurait pas mieux fait d’ordonner son arrestation. Pour qu’elle meure
complètement. Au lieu de croupir comme une lépreuse. Peer Gynt revient. Et ce
fameux Acte III : « La mort d’Ase ». Pourquoi l’entend-il ? L’assassin de
Gérard Cou serait-il – enfin – une femme ? Non, non. Viande entend aussi des
tambours africains, des incantations de sorciers, des piétinements sur un sol
en terre battue. Une sueur d’homme en transe. Et puis, par intermittence, une
chanson de Charles Aznavour : « Je m’voyais déjà ».
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