- EAN13
- 9782072405334
- Éditeur
- Gallimard
- Date de publication
- 23/04/2010
- Collection
- Blanche
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Papier - Gallimard 16,00
"J'ai passé avec Chopin plus d'heures que je n'en ai passé avec aucun auteur",
confiait André Gide à une jeune pianiste en janvier 1951. Pianiste lui-même,
et fin musicologue, l'écrivain avait à cœur de restituer Chopin à ses
contemporains, tant il sentait que l'interprétation qu'en donnaient certains
virtuoses de son temps en voilait les accents singuliers et contrevenait à son
chant le plus intime. Il fallait revenir aux œuvres, à leurs "intentions".
C'est comme critique qu'il choisit de faire part de sa "lecture" de Chopin, en
proposant un fructueux rapprochement entre le compositeur des Scherzos et le
poète des Fleurs du Mal. Gide se souvenait de ses années de jeunesse, où
Baudelaire et Chopin étaient tenus l'un et l'autre pour infréquentables, et
leurs oeuvres pour également "malsaines". Mais qu'avaient-elles vraiment en
commun qui pût laisser craindre un tel ravissement des esprits ? N'était-ce
pas à leur égale perfection que l'on devait ce "secret d'émerveillement auquel
l'âme aventureuse s'expose sur des chemins non tracés d'avance" ? Il
s'agissait dès lors que les interprètes ne vinssent pas gâter, par trop
d'assurance, la "révélation" Chopin, cette pure disponibilité à l'inouï que
recèle l'écriture.
confiait André Gide à une jeune pianiste en janvier 1951. Pianiste lui-même,
et fin musicologue, l'écrivain avait à cœur de restituer Chopin à ses
contemporains, tant il sentait que l'interprétation qu'en donnaient certains
virtuoses de son temps en voilait les accents singuliers et contrevenait à son
chant le plus intime. Il fallait revenir aux œuvres, à leurs "intentions".
C'est comme critique qu'il choisit de faire part de sa "lecture" de Chopin, en
proposant un fructueux rapprochement entre le compositeur des Scherzos et le
poète des Fleurs du Mal. Gide se souvenait de ses années de jeunesse, où
Baudelaire et Chopin étaient tenus l'un et l'autre pour infréquentables, et
leurs oeuvres pour également "malsaines". Mais qu'avaient-elles vraiment en
commun qui pût laisser craindre un tel ravissement des esprits ? N'était-ce
pas à leur égale perfection que l'on devait ce "secret d'émerveillement auquel
l'âme aventureuse s'expose sur des chemins non tracés d'avance" ? Il
s'agissait dès lors que les interprètes ne vinssent pas gâter, par trop
d'assurance, la "révélation" Chopin, cette pure disponibilité à l'inouï que
recèle l'écriture.
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