- EAN13
- 9782402034104
- Éditeur
- FeniXX rédition numérique (Publications de la Sorbonne)
- Date de publication
- 1984
- Collection
- Publications de la Sorbonne
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Des ordres à Rome
Claude Nicolet
FeniXX rédition numérique (Publications de la Sorbonne)
Publications de la Sorbonne
Livre numérique
« Société d’ordres » ou « société de classes » : rien de plus irritant que ce
faux dilemme, s’agissant de Rome antique. Car ce qui importe, c’est moins de
choisir entre deux critères descriptifs et explicatifs des structures de la
société romaine, que de saisir les rapports, variables et contradictoires,
entre les deux systèmes. Nous sommes libres de lire la société romaine en
termes de « classes » : les ordres, eux, existaient formellement. Ils
prolifèrent tout au long de l’histoire, selon des critères divers, mais
toujours sanctionnés par un droit, à la fois reflet et créateur d’un statut.
En faire l’inventaire, déterminer la logique commune de leur constitution ;
envisager à la fois leur raison d’être, leur recrutement et leur
fonctionnement, tel est le but de ce volume, le troisième publié par l’E.R.A.
757 du CNRS, Fonctionnement des systèmes politiques et sociaux du monde
hellénistique et romain. Les ordres romains, en fin de compte, ne nous
apparaîtront ni comme des castes indiennes, ni comme des « grands corps de
l’État » à la française, ni comme des « classes sociales », à la manière de
Ricardo ou de Marx. Mais bien plus proches de ces « ordres » de la France
monarchique, étudiés et défendus par Charles Loyseau en 1610 et définis par
lui comme dignité avec aptitude à la puissance publique.
faux dilemme, s’agissant de Rome antique. Car ce qui importe, c’est moins de
choisir entre deux critères descriptifs et explicatifs des structures de la
société romaine, que de saisir les rapports, variables et contradictoires,
entre les deux systèmes. Nous sommes libres de lire la société romaine en
termes de « classes » : les ordres, eux, existaient formellement. Ils
prolifèrent tout au long de l’histoire, selon des critères divers, mais
toujours sanctionnés par un droit, à la fois reflet et créateur d’un statut.
En faire l’inventaire, déterminer la logique commune de leur constitution ;
envisager à la fois leur raison d’être, leur recrutement et leur
fonctionnement, tel est le but de ce volume, le troisième publié par l’E.R.A.
757 du CNRS, Fonctionnement des systèmes politiques et sociaux du monde
hellénistique et romain. Les ordres romains, en fin de compte, ne nous
apparaîtront ni comme des castes indiennes, ni comme des « grands corps de
l’État » à la française, ni comme des « classes sociales », à la manière de
Ricardo ou de Marx. Mais bien plus proches de ces « ordres » de la France
monarchique, étudiés et défendus par Charles Loyseau en 1610 et définis par
lui comme dignité avec aptitude à la puissance publique.
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