- EAN13
- 9782402125963
- Éditeur
- FeniXX réédition numérique (Apogée)
- Date de publication
- 1998
- Collection
- Publications du Centre de recherches européennes
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Le partenariat entre l'Union européenne et la Fédération de Russie
Jean Raux
FeniXX réédition numérique (Apogée)
Publications du Centre de recherches européennes
Livre numérique
Le partenariat avec la Fédération de Russie doit accompagner la transition de
ce pays vers l’économie de marché, dans le respect des principes
démocratiques, des libertés fondamentales et de l’État de droit. D’une
importance politique considérable pour l’avenir de l’Europe, en particulier
dans la perspective d’élargissements répétés à l’Est, le partenariat doit
assurer une relation privilégiée de proximité entre les deux pôles magnétiques
du continent euro-asiatique. L’adhésion des pays d’Europe centrale et
orientale ne doit pas se traduire par l’érection de nouvelles frontières avec
les pays de l’espace post-soviétique, a fortiori si les États baltes font eux-
mêmes partie de l’Union européenne. L’élargissement devrait au contraire
s’accompagner à l’avenir d’une « association partenariale » respectueuse des
entités politiques en présence. Le développement optimal de l’Union européenne
interdit en effet à notre sens une assise géographique maximale de Brest à
Vladivostok. « L’intégration » prochaine de nouveaux États membres d’Europe
centrale et baltique, qui ont pour ambition première de conforter leur
souveraineté retrouvée, ne permet pas d’envisager de courir le risque de
diluer les politiques communautaires dans des coopérations souples et évasives
et d’enrayer le fonctionnement des institutions par l’accueil des pays du
front occidental de l’ex-URSS. Sans en avoir a priori l’ambition, ceux-ci en
auraient en effet la capacité. Accepter l’un ou l’autre, ce serait accepter
les uns et les autres ou aller au-devant d’une crise. L’accord de partenariat
et de coopération avec la Fédération de Russie, entré en vigueur le 1er
décembre 1997, comme les accords de partenariat conclus avec l’Ukraine, la
Bélarus ou la Moldavie, présente, pour sa part, l’immense avantage de
substituer le dialogue à la confrontation et établit une continuité entre
partenaires. Au-delà des frontières traditionnelles et des limites de l’Union
européenne, c’est tout un espace pan-euro-méditerranéen qui est en formation.
L’Union européenne doit chercher à s’y investir pour garantir une sécurité à
laquelle chacun de ses États membres peut aspirer mais qu’il ne peut plus
assurer.
ce pays vers l’économie de marché, dans le respect des principes
démocratiques, des libertés fondamentales et de l’État de droit. D’une
importance politique considérable pour l’avenir de l’Europe, en particulier
dans la perspective d’élargissements répétés à l’Est, le partenariat doit
assurer une relation privilégiée de proximité entre les deux pôles magnétiques
du continent euro-asiatique. L’adhésion des pays d’Europe centrale et
orientale ne doit pas se traduire par l’érection de nouvelles frontières avec
les pays de l’espace post-soviétique, a fortiori si les États baltes font eux-
mêmes partie de l’Union européenne. L’élargissement devrait au contraire
s’accompagner à l’avenir d’une « association partenariale » respectueuse des
entités politiques en présence. Le développement optimal de l’Union européenne
interdit en effet à notre sens une assise géographique maximale de Brest à
Vladivostok. « L’intégration » prochaine de nouveaux États membres d’Europe
centrale et baltique, qui ont pour ambition première de conforter leur
souveraineté retrouvée, ne permet pas d’envisager de courir le risque de
diluer les politiques communautaires dans des coopérations souples et évasives
et d’enrayer le fonctionnement des institutions par l’accueil des pays du
front occidental de l’ex-URSS. Sans en avoir a priori l’ambition, ceux-ci en
auraient en effet la capacité. Accepter l’un ou l’autre, ce serait accepter
les uns et les autres ou aller au-devant d’une crise. L’accord de partenariat
et de coopération avec la Fédération de Russie, entré en vigueur le 1er
décembre 1997, comme les accords de partenariat conclus avec l’Ukraine, la
Bélarus ou la Moldavie, présente, pour sa part, l’immense avantage de
substituer le dialogue à la confrontation et établit une continuité entre
partenaires. Au-delà des frontières traditionnelles et des limites de l’Union
européenne, c’est tout un espace pan-euro-méditerranéen qui est en formation.
L’Union européenne doit chercher à s’y investir pour garantir une sécurité à
laquelle chacun de ses États membres peut aspirer mais qu’il ne peut plus
assurer.
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