- EAN13
- 9782402329767
- Éditeur
- FeniXX réédition numérique (Del Duca)
- Date de publication
- 1958
- Collection
- Le demi-siècle du roman
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
Avec ce premier livre, LE REMUE-MÉNAGE, Claude Francolin témoigne pour les
jeunes gens de son temps, et montre que les Julien Sorel d’aujourd’hui sont le
plus souvent des « petites mômes très attentives et très sérieuses » qui ont,
comme Geneviève, des yeux tristes, un chignon strict et beaucoup de dignité.
Jean-Jacques : son grand-père était ouvrier mineur ; sa mère, à soixante ans,
fait encore la lessive de « ces dames » ; lui pourrait être avocat, mais avec
ses diplômes en poche, il préfère jouer au journaliste, tout en rêvant de
devenir metteur en scène. Geneviève : elle est la nièce de Louis Bertin, le
célèbre réalisateur de films qui seront un jour dans toutes les cinémathèques.
Assistante-monteuse au studio de Saint-Cloud. Jean-Jacques et Geneviève se
rencontrent : c’est donc apparemment, un roman d’amour qui commence. En fait,
pour Jean-Jacques, c’est le grand bouleversement qui précède l’âge adulte : un
sacré remue-ménage. Mais, pour Geneviève ? Elle vit dans une sorte de
désanchantation infantile : elle surgit, séduit, puis se dérobe. Est-elle
seulement coquette ou son comportement ne traduit-il pas plutôt l’instabilité
de cette génération qui n’a pas encore trente ans ? « Si la Libération n’avait
pas été trahie... » se dit parfois Jean-Jacques avec amertume... ces deux
êtres secrets, toujours sur la défensive, eussent-ils réussi à briser la
vitre, à réussir le bonheur ? Mais peut-être, dans cette histoire d’amour
malheureux, le lecteur retiendra-t-il surtout, parmi les personnages —
journalistes, militants syndicalistes, étudiants — qui hantent le livre, le
visage tragique de la mère de Jean-Jacques, cette femme usée qui voulait être
institutrice, qui a sacrifié toute sa vie pour que son fils devînt « quelqu’un
» et qui s’affole de ne plus reconnaître son œuvre dans ce jeune intellectuel
qui lui échappe alors même qu’il cherche à lui donner les clefs de son
existence humiliée.
jeunes gens de son temps, et montre que les Julien Sorel d’aujourd’hui sont le
plus souvent des « petites mômes très attentives et très sérieuses » qui ont,
comme Geneviève, des yeux tristes, un chignon strict et beaucoup de dignité.
Jean-Jacques : son grand-père était ouvrier mineur ; sa mère, à soixante ans,
fait encore la lessive de « ces dames » ; lui pourrait être avocat, mais avec
ses diplômes en poche, il préfère jouer au journaliste, tout en rêvant de
devenir metteur en scène. Geneviève : elle est la nièce de Louis Bertin, le
célèbre réalisateur de films qui seront un jour dans toutes les cinémathèques.
Assistante-monteuse au studio de Saint-Cloud. Jean-Jacques et Geneviève se
rencontrent : c’est donc apparemment, un roman d’amour qui commence. En fait,
pour Jean-Jacques, c’est le grand bouleversement qui précède l’âge adulte : un
sacré remue-ménage. Mais, pour Geneviève ? Elle vit dans une sorte de
désanchantation infantile : elle surgit, séduit, puis se dérobe. Est-elle
seulement coquette ou son comportement ne traduit-il pas plutôt l’instabilité
de cette génération qui n’a pas encore trente ans ? « Si la Libération n’avait
pas été trahie... » se dit parfois Jean-Jacques avec amertume... ces deux
êtres secrets, toujours sur la défensive, eussent-ils réussi à briser la
vitre, à réussir le bonheur ? Mais peut-être, dans cette histoire d’amour
malheureux, le lecteur retiendra-t-il surtout, parmi les personnages —
journalistes, militants syndicalistes, étudiants — qui hantent le livre, le
visage tragique de la mère de Jean-Jacques, cette femme usée qui voulait être
institutrice, qui a sacrifié toute sa vie pour que son fils devînt « quelqu’un
» et qui s’affole de ne plus reconnaître son œuvre dans ce jeune intellectuel
qui lui échappe alors même qu’il cherche à lui donner les clefs de son
existence humiliée.
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