- EAN13
- 9782403001051
- Éditeur
- FeniXX réédition numérique (Flammarion)
- Date de publication
- 1977
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Les Remembrances du vieillard idiot
D'Alfred Hellequin avec des fragments de la biographie d'Adolphe Ripotois et de ses œuvres inédites
Michel Arrivé
FeniXX réédition numérique (Flammarion)
Livre numérique
L'asile de vieillards de Châtel-sur-Loire : une grande bâtisse, étrangement
construite, tout près du fleuve, en bordure d'un grand mail désert. Alfred
Hellequin est entré dans cet hospice il y a quelques semaines, ou quelques
mois, peut-être un an : il ne sait plus très bien, le temps s'écoule sur lui
comme une matière morte. Il raconte sa vie au milieu des vieillards, ses
semblables : les repas des vieillards, le Noël des vieillards, les joies et
les peines des vieillards, les amours des vieillards et, toujours présente et
toujours refusée, la mort des vieillards. Vieillard ? L'état-civil refuserait
cette qualification à Alfred Hellequin : il n'a pas encore atteint la
quarantaine. Pourquoi est-il entré — de son plein gré — à l'hospice de Châtel
? Il cherche à se le faire dire, dans ce texte où l'emploi constant du vous de
politesse marque — entre autres choses — la distance entre deux Hellequin : le
brillant professeur qu'il fut autrefois, et le sordide pensionnaire qu'il est
devenu.
construite, tout près du fleuve, en bordure d'un grand mail désert. Alfred
Hellequin est entré dans cet hospice il y a quelques semaines, ou quelques
mois, peut-être un an : il ne sait plus très bien, le temps s'écoule sur lui
comme une matière morte. Il raconte sa vie au milieu des vieillards, ses
semblables : les repas des vieillards, le Noël des vieillards, les joies et
les peines des vieillards, les amours des vieillards et, toujours présente et
toujours refusée, la mort des vieillards. Vieillard ? L'état-civil refuserait
cette qualification à Alfred Hellequin : il n'a pas encore atteint la
quarantaine. Pourquoi est-il entré — de son plein gré — à l'hospice de Châtel
? Il cherche à se le faire dire, dans ce texte où l'emploi constant du vous de
politesse marque — entre autres choses — la distance entre deux Hellequin : le
brillant professeur qu'il fut autrefois, et le sordide pensionnaire qu'il est
devenu.
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