Djihâd - Chiche-Kebab - Connexion
EAN13
9782493845665
Éditeur
PLn
Date de publication
Langue
français
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Djihâd - Chiche-Kebab - Connexion

PLn

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782493845665
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    5.99
Timothée, héros malgré lui de ce thriller, est orphelin d’un père corse abattu
dans un règlement de comptes six mois avant sa naissance. L’inconscience d’un
oncle prénommé Augustin fiché au grand banditisme, auteur du casse de la
Brink’s à Marseille, lui vaut une lourde condamnation. C’était, cruelle
coïncidence, le jour anniversaire de ses trente ans. Aux Baumettes, sa
rocambolesque généalogie n’a cessé de l’encenser auprès des codétenus. Lors
d’une visite, le notaire de la famille est venu plastronner contre les grilles
noirâtres du parloir :Vous êtes testamentaire ; c’est une tontine !Puis, d’une
voix grave, un tantinet confidentielle : Il s’agit d’une sorte de viager. Vos
grands-parents, oncle et tante récemment assassinés, avaient mis un capital en
commun. Cet acte notarié légalise la réversibilité de tous leurs biens, à la
mort de chaque participant, sur la tête des survivants !
L’avenir, déjà plombé d’incertitudes, s’est embrouillé tout de go. Bientôt la
rumeur laissera planer un doute. Existe- t-il d’autres spoliés de la tontine ?
Qui sont-ils ? Serait-ce Brahimself grand caïd des quartiers nord, opposé aux
gangs corses, animateur en sourdine d’un Djihâd Chiche Kebab Connexion ? Le
soi-disant scoop avec cette maudite phrase : (…) à la mort de chaque
participant, sur la tête des survivants… promet des lendemains mortifères.
L’homme de loi aurait voulu le désigner comme cible qu’il ne s’y serait pas
pris autrement. Du coup sa joie de libérable s’éteint d’heure en heure, de
minute en minute, de seconde en seconde. Timothée a subitement conscience des
entourloupes que sa levée d’écrou implique. Chez les truands, statistiques à
l’appui, la survivance après l’âge de 30 ans n’est qu’une hypothèse aléatoire.

Dans ce roman j’ai voulu faire du lecteur un témoin privilégié
d’affrontements, à la vie à la mort, entre trois communautés. Corses,
Maghrébins et Arméniens se défient dans l’espace confiné du trafic de
stupéfiants. Les héros de ce drame, fichés « au grand banditisme », n’ont pas
conscience d’être des marionnettes programmées par un lourd passé
généalogique. Ce Djihâd, subi par mes héros, n’a rien de commun avec celui
dont on nous rebat les oreilles. C’est un Djihâd particulièrement taiseux,
rampant, typé boa constrictor. Il vient jusque dans vos bras pour asphyxier
nos enfants dans une étreinte sans fin. Notre jeunesse est décérébrée par
l’immixtion lente des poisons que les fous de Dieu diffusent au prix fort.
Nous avons affaire à des assassins, pas à des vendeurs à la sauvette de
marchandises contrefaites. Des dizaines de milliers de morts, directes ou
indirectes, leurs sont imputables. Pourquoi ne les condamne-t-on pas comme des
empoisonneurs volontaires ? Des peines de perpétuité, ou de 30 ans
d’emprisonnement incompressibles, seraient autrement plus dissuasives. Ceci
étant avancé, il n’y a pas que les djihadistes, le grand banditisme corse
s’est également introduit dans tous les rouages de la société insulaire.
L’industrie touristique, le bâtiment et le commerce, les vignobles, les
sociétés de gardiennage, sont pollués par de l’argent sale. Le monde politique
dans son ensemble, et plus particulièrement les autonomistes, pourrait y
perdre leur âme. S’il ne s’oppose pas à l’ignominie d’une soumission à la
voyoucratie le mouvement nationaliste, né en septembre 1976 dans les caves
viticoles des rapatriés d’Aléria, agonisera dans les vignobles de Linguizzetta
appartenant à la famille Casabianca depuis plusieurs générations.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Né de père et de mère corses, j’ai eu la chance d’étudier la médecine à la
faculté de Marseille. Après trois décennies d’activité, comme médecin
omnipraticien dans les collines de Pagnol, je me consacre à l’écriture en
dehors de mes obligations familiales.
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