- EAN13
- 9782749273723
- Éditeur
- Erès
- Date de publication
- 25/05/2022
- Collection
- 1001 BB - Drames et aléas de la vie des bébés
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Enigmes de la douleur chez le bébé - 1001BB 178
Avancées scientifiques ? Révolution des pratiques ?
Joëlle ROCHETTE-GUGLIELMI
Erès
1001 BB - Drames et aléas de la vie des bébés
Livre numérique
Autre version disponible
-
Papier - Erès 14,50
La douleur n’a pas bonne presse ! Et celle du bébé, restée longtemps « sans
voix », non plus ! Elle est même « scandaleuse » tant elle bat en brèche et
offense nos tentatives successives d’organisation. Reconnaître l’erreur de
jugement encore récente et coriace au sujet de la douleur du bébé demande une
révision des positions du savoir, soulève, collectivement et pour chacun, une
intense culpabilité, un retour du refoulé. Comment se fait-il ? Nous n’avions
pas vu ! Ces bébés d’hier opérés sans anesthésie ! Comment intégrer un tel
changement de point de vue, un tel changement d’ontologie ? Comment passer
d’un monde « barbare » à « l’humanisme moderne » ? Et surtout ces progrès
sont-ils acquis ? Douleur organique, douleur morale, douleur sociale : il y
aurait un continuum dans cette polyphonie de la douleur. Ce constat empirique
a été validé par des études histo-physiologiques pionnières (Eisenberg) et
reprises à Lyon (Sirigu, Mauguière). Elles démontrent que la douleur sociale
active les mêmes zones cérébrales qu’une nociception due à une atteinte
physique. Prolongée, elle cause des dégâts irréversibles. Quid des effets
délétères de l’exposition prolongée d’un bébé tant au retrait d’une mère
déprimée qu’aux nombreuses autres distorsions du lien ? La douleur chez les
bébés est un puissant paradigme de « l’air du temps », de nos théories
pluridisciplinaires, de nos pratiques et de l’attention soignante. Avec le
soutien de la Fondation apicil contre la douleur, mécénat pour notre
recherche-action en cours à Lyon (KiTDP, outil de prévention des douleurs
intersubjectives entre mère et bébé).
voix », non plus ! Elle est même « scandaleuse » tant elle bat en brèche et
offense nos tentatives successives d’organisation. Reconnaître l’erreur de
jugement encore récente et coriace au sujet de la douleur du bébé demande une
révision des positions du savoir, soulève, collectivement et pour chacun, une
intense culpabilité, un retour du refoulé. Comment se fait-il ? Nous n’avions
pas vu ! Ces bébés d’hier opérés sans anesthésie ! Comment intégrer un tel
changement de point de vue, un tel changement d’ontologie ? Comment passer
d’un monde « barbare » à « l’humanisme moderne » ? Et surtout ces progrès
sont-ils acquis ? Douleur organique, douleur morale, douleur sociale : il y
aurait un continuum dans cette polyphonie de la douleur. Ce constat empirique
a été validé par des études histo-physiologiques pionnières (Eisenberg) et
reprises à Lyon (Sirigu, Mauguière). Elles démontrent que la douleur sociale
active les mêmes zones cérébrales qu’une nociception due à une atteinte
physique. Prolongée, elle cause des dégâts irréversibles. Quid des effets
délétères de l’exposition prolongée d’un bébé tant au retrait d’une mère
déprimée qu’aux nombreuses autres distorsions du lien ? La douleur chez les
bébés est un puissant paradigme de « l’air du temps », de nos théories
pluridisciplinaires, de nos pratiques et de l’attention soignante. Avec le
soutien de la Fondation apicil contre la douleur, mécénat pour notre
recherche-action en cours à Lyon (KiTDP, outil de prévention des douleurs
intersubjectives entre mère et bébé).
S'identifier pour envoyer des commentaires.