Le prince, l'argent, les hommes au Moyen Âge, Mélanges offerts à Jean Kerhervé
EAN13
9782753530607
Éditeur
Presses universitaires de Rennes
Date de publication
Collection
Histoire
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Le prince, l'argent, les hommes au Moyen Âge

Mélanges offerts à Jean Kerhervé

Presses universitaires de Rennes

Histoire

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  • Aide EAN13 : 9782753530607
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L’histoire de l’impôt, de la monnaie et des institutions financières propres à
la principauté bretonne du temps des ducs de la maison de Montfort (1364-1514)
a fourni sa nécessaire trame à la thèse d’État de Jean Kerhervé avec la mise
en place et le développement des services centraux d’ordonnancement et de
contrôle de la dépense, le renforcement des structures de gestion du domaine
et, étape cruciale, l’institution de prélèvements réguliers sur les fruits de
la terre, la consommation urbaine et les échanges marchands. L’impôt, sa
perception, son emploi, les fluctuations de la monnaie dessinent un premier
axe de ce livre : l’histoire des finances. Cependant, sans les hommes qui les
animent, les institutions ne seraient rien et Jean Kerhervé s’est toujours
attaché à une approche sociale des milieux professionnels liés au monde de
l’argent. Les gens de finance, qu’ils soient gestionnaires de quelque fraction
reculée du domaine ducal, receveurs de droits affermés, comptables centraux,
conseillers de la Chambre des comptes... appartiennent tous à une parentèle
avec sa stratégie propre, ses réussites, ses échecs parfois ; ils disposent
aussi d’un patrimoine, et l’on connaît assez bien les manoirs ruraux comme les
maisons en ville des plus fortunés. Grâce aux apports incomparables de la
prosopographie, la connaissance des hommes, de leur culture, de leur mode de
vie devient le prolongement naturel du dévoilement des mécanismes fiscaux. Cet
argent collecté par le prince l’est dans la perspective d’affirmer le rang de
son duché dans le concert des puissances atlantiques aux deux derniers siècles
du Moyen Âge. La construction d’un État princier suppose aussi une idéologie
qui le légitime. Le recours au passé se révèle essentiel pour l’illustrer :
l’historiographie modèle le destin des principautés émergentes dans les
décennies marquées par la guerre de Cent Ans. L’étude de ces convergences
fécondées par la réinterprétation du passé oriente donc logiquement un dernier
axe de cohérence.
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