Les Cahiers Victor-Lévy Beaulieu, cahier 6, Cartographie des lieux dans l'œuvre de Victor-Lévy Beaulieu
EAN13
9782760648180
Éditeur
Les Presses de l'Université de Montréal
Date de publication
Collection
Libre Accès
Langue
français
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Les Cahiers Victor-Lévy Beaulieu, cahier 6

Cartographie des lieux dans l'œuvre de Victor-Lévy Beaulieu

Les Presses de l'Université de Montréal

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  • Aide EAN13 : 9782760648180
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Placés sous la responsabilité de la Société d'études beaulieusiennes, les
Cahiers Victor-Lévy Beaulieu étudient les différents aspects de la production
de l’écrivain Victor-Lévy Beaulieu, de ses textes de fiction et de ses essais
à ses interventions socioculturelles et à son implication dans le milieu
littéraire québécois. Il fut un temps, pas si lointain, où l’on aurait pu
croire que Beaulieu avait troqué sa posture polémiste contre l’étendard
commode de défenseur régional. C’était l’époque de la Maison VLB célébrant les
origines de Trois-Pistoles ; celle de la fondation des Éditions du même nom ;
celle, encore, du téléroman Bouscotte, dont la tribu se disséminait le long de
l’estuaire, de Cabano au Bic, en passant par Trois-Pistoles et St-Fabien, et
jusque dans l’arrière-pays à Cacouna ou Squatec – téléroman qui mettait
d’ailleurs en scène l’aventure politique de Philippe Beauchemin, fondateur du
bien nommé « Parti des régions ». C’était aussi l’époque où le projet de «
Grande tribu », encore à l’état de promesse, semblait enté, suite au Monsieur
Melville, sur un territoire, tant géographique que mémoriel, à conquérir et à
habiter. C’était avant le retour au roman à travers Je m’ennuie de Michèle
Viroly, et par le fait même à la négativité, à la « quochonnerie » qui l’ont
toujours accompagné. Faut-il s’étonner que le présent dossier consacré à la
Cartographie des oeuvres de l’écrivain s’attarde à la « vidange » et à la
décomposition de « Morial-Mort » ou à la déliquescence de la banlieue nord-
américaine ? Avant d’être l’écrivain de l’exil montréalais, incarnation du
passage du Québec à une modernité qui ne va pas sans péril – ce qu’il est
aussi, indéniablement –, Victor-Lévy Beaulieu, comme le souligne avec justesse
Myriam Vien dans l’introduction du présent dossier, se plaît à dessiner
l’aménagement des seuils, de la lisière, voire du sas, avec toute la plénitude
intérieure que peut révéler l’habitation du vide – de la « chambre-bureau »
utérine de Don Quichotte de la démanche au « tonneau » de Satan Belhumeur. Ce
faisant, ces espaces intermédiaires, voire liminaires1, se révèlent souvent
comme autant d’impasses, géographiques aussi bien que littéraires, poussant
l’écrivain à remettre son ouvrage sur le métier, à défricher de nouveaux
territoires où déposer de nouveaux commencements. Car, dans cette oeuvre peut-
être plus que dans nulle autre, la question des lieux, cela va sans dire, est
indissociable de la question de l’écriture – et donc de la question du temps ;
celui du Livre à faire, toujours promis et toujours remis à plus tard. C’est
du moins l’une des conclusions communes des trois auteur-e-s du présent
dossier.
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