L'enfant et le vivant, Vers une éducation à une nouvelle écologie
EAN13
9782804706371
Éditeur
Mardaga
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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L'enfant et le vivant

Vers une éducation à une nouvelle écologie

Mardaga

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782804706371
    • Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
    33.99

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Un ouvrage sur l'enseignement du vivant aux enfants.

Dès les premières années, les enfants disposent de conceptions biologiques
plus ou moins correctes, de théories naïves sur les humains, sur les animaux
et sur les plantes, du point de vue des dimensions qui les interpellent comme
grandir, se nourrir, être malade ou mourir. Ces théories reposent sur une
pensée biologique universelle qui est aussi influencée par le milieu
environnant, comme les parents ou encore l’école, mais aussi par les contacts
avec la nature, propres à une culture donnée. À la lumière de nombreuses
recherches actuelles sur les connaissances enfantines du vivant, des pistes
éducatives innovantes sont proposées pour l’enseignement de la biologie. Elles
se basent sur un nouveau modèle socio-écologique qui diffère des approches
centrées majoritairement sur l’espèce humaine, en prenant en compte l’ensemble
des éléments vivants, plantes et animaux, également membres d’un même
écosystème. À l’heure où il est urgent de repenser la gestion des équilibres
naturels, cet ouvrage est un plaidoyer pour une meilleure prise en compte des
équilibres vivants, grâce à l’éducation précoce à une Nouvelle Écologie (ENE).

Découvrez ce plaidoyer pour une prise en compte des équilibres vivants au
travers de l'éveil à la Nouvelle Ecologie, centrée sur l'ensemble des êtres
vivants appartenant à un même écosystème.

EXTRAIT

Les résultats des études précédentes montrent que, dès 3-4 ans, les enfants
sont capables d’identifier les aliments « bons pour la santé ». L’évaluation
de ces aliments, de toute évidence renforcée par l’environnement scolaire et
peut-être même par les parents, est donc effective dès le plus jeune âge.
Mais, quand on observe les conduites alimentaires réelles, on constate
qu’elles sont beaucoup plus de l’ordre de la consommation, voire de la
surconsommation, d’aliments gras et sucrés. De plus, le marketing cible les
goûts des enfants par l’habillage des aliments même si les jeunes enfants
français étudiés par Guérin et Thibaut (2008) ne semblent pas tellement
touchés par la valorisation marketing.
La stigmatisation de la junk food, très en vogue aux États-Unis, présente le
risque de ne véhiculer que la dimension « médicamenteuse » des aliments au
détriment de la dimension hédonique. Plutôt que de ne cibler que les aliments
mauvais, ne serait-il pas plus efficace d’expliquer les vertus, par exemple en
termes de vitalité, des aliments « bons » pour la santé ? Si on basait les
slogans destinés aux enfants sur les caractéristiques naturelles des aliments,
en valorisant la dimension vitaliste plus que diététique, ils prendraient
davantage goût aux aliments bénéfiques pour eux, car de même nature,
c’est-à-dire « vivants ». Par exemple, pour promouvoir la consommation du
miel, afin de diminuer celle de sucre blanc raffiné, ne pourrait-on pas
expliquer le cycle naturel des abeilles en rapport avec les fleurs, qui sont
toutes deux des organismes vivants ? Pour favoriser la consommation du
poisson, ne pourrait-on pas expliquer son cadre de vie, comme celui du saumon
qui naît en eaux douces, se reproduit en eau salée et revient mourir dans sa
rivière natale ?

A PROPOS DE L'AUTEUR

Enseignante-chercheure en psychologie du développement et des apprentissages,
et en sciences de l’éducation, Florence Labrell a mené plusieurs études sur
les conceptions biologiques pendant l’enfance. Actuellement professeure des
universités à l’INSHEA, elle est également membre du CESP (INSERM U1178,
équipe « Développement et affects »).
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