Ma très grande mélancolie arabe. Un siècle au Proche-Orient
EAN13
9782818040638
Éditeur
P.O.L.
Date de publication
Collection
Fiction
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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Ma très grande mélancolie arabe. Un siècle au Proche-Orient

P.O.L.

Fiction

Livre numérique

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Dans ce livre, il y a des ruines et des martyrs, des vestiges, des temples,
des sanctuaires, des portiques, il y a des tombes, des cercueils, des
mausolées, des cimetières, des épitaphes. Il y a des sépultures mythiques et
des fosses communes. Il y a des résistants tués, des révoltés abattus, des
leaders assassinés, des enfants massacrés, des partisans torturés, des
nationalistes pendus. Il y a des rebelles héroïques. il y a des saints, des
prophètes, des dieux, des vierges, des archanges, il y a des victimes et des
assassins. Il y a aussi des châteaux forts, des citadelles, des basiliques,
des mosquées, des dômes, des minarets, des phares, des miradors, des barbelés,
des carcasses d’hôtels, des camps, des prisons. Et des détenus, des captifs,
des séquestrés. Il y a des condamnés à mort. Il y a des miliciens et des
dictateurs, des fédayins et des moudjahidines, une infirmière kamikaze, une
miss univers et un prince rouge, des émirs, des pachas, des califes, des
patriarches et des poètes. Il y a l’élégance, la classe, le style, la manière,
la touche, la griffe, il y a la flamme, la passion, l’idéal, la cause. Il y a
Septembre Noir et la bataille de Kerbala, la corniche de Beyrouth et le
discours d’Alexandrie, la tête de Jean-Baptiste et celle de l’imam Hussein, la
fiancée de Naplouse et l’artificier de la Casbah, la prisonnière de Khyam et
la dactylo d’Alger, les Boeings de la Pan Am et l’automobile du Roi d’Irak, le
minaret de Jésus et le rocher de Mahomet. il y a aussi un imam disparu, un
cheikh caché, un ayatollah inspirant, un mufti éliminé et un mufti ambigu. Il
y a des keffiehs, des treillis, des lunettes noires, des turbans, des
sahariennes, des drapeaux, des uniformes, des journaux, des slogans. Il y a la
plume, le mot, le verbe, l’éloquence, le discours, l’étendard. Il y a des
attentats, des enterrements, des processions, des funérailles, des cortèges,
des pleurs. Et aussi des colonnes, des chapiteaux, des gisants, des
sarcophages. Des tombeaux phéniciens, des cénotaphes sumériens, des nécropoles
romaines, des pyramides égyptiennes. Il y a le Saint Sépulcre, le temple de
Salomon et le dôme du rocher. Il y a des massacres, des tueries, des
boucheries. Il y a des blasts d’explosions. Il y a du sang, des soupirs, des
larmes, des lamentations, de la poussière, de la fumée, de la boue, des bris
de verre, des décombres, la désolation, la tristesse, l’agonie, le drame, la
tragédie, le deuil, les couronnes, les fleurs, les rubans, les chants, les
youyous, le paradis. C’est une danse macabre. Dans ce livre, il y a un siècle
au proche orient.Après Bye Bye Babylone (Denoël 2010) et Ô nuit, ô mes yeux
(P.O.L 2015), plusieurs fois réimprimé. Ma très grande mélancolie arabe, est
le troisième roman graphique de Lamia Ziadé et son deuxième aux éditions
P.O.L.
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