Le couple et la convention européenne des droits de l’homme, Analyse du droit français
EAN13
9782821853423
Éditeur
Presses universitaires d’Aix-Marseille
Date de publication
Collection
Hors collection
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Le couple et la convention européenne des droits de l’homme

Analyse du droit français

Presses universitaires d’Aix-Marseille

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Le champ protecteur de la Convention européenne des droits de l'Homme s'étend
au couple. En réalité, l'étendue de la protection accordée par la Convention
varie en fonction de la nature du couple. Le couple marié bénéficie d'une
protection accrue qui touche tant la formation du mariage que l'état de
mariage. Le couple hétérosexuel non marié jouit quant à lui d'une protection
minimale en ce sens que, si les autorités nationales n'ont pas l'obligation de
le doter d'un statut analogue à celui du couple marié, elles doivent toutefois
respecter la vie familiale qu'il est susceptible de faire naître. Enfin, la
protection conventionnelle reconnue au couple homosexuel non marié est pour
l'heure quasi inexistante : selon la Cour européenne des droits de l'Homme, la
relation homosexuelle n'est pas constitutive d'une vie familiale, de sorte que
ses membres ne peuvent bénéficier que du droit au respect de la vie privée.
L'étendue de la protection accordée à la relation homosexuelle au nom du
respect dû à la vie privée mérite toutefois d'être analysée dans la mesure où
elle pourrait bien constituer un élément déterminant d'une évolution vers la
reconnaissance de la vie familiale homosexuelle. En effet, les droits accordés
aux homosexuels au nom du respect dû à leur vie privée prennent de plus en
plus une dimension familiale et ont des incidences certaines sur leur vie de
couple. En droit de la famille tout particulièrement, en raison des
sensibilités et traditions nationales, la Cour met systématiquement en avant
le principe d'interprétation selon lequel les normes conventionnelles doivent
se lire à la lumière des conditions d'aujourd'hui. Dans ses décisions, elle
prend notamment soin de s'appuyer sur l'état des législations dans les États
membres. En effet, dans le domaine familial, l'existence ou non d'une tendance
majoritaire au sein des droits nationaux constitue très souvent un facteur
pertinent pour fixer le champ d'application de la Convention et mesurer
l'étendue de la marge d'appréciation des Hautes Parties contractantes. Si
cette étude permet de conclure à la compatibilité de la majorité des règles
françaises applicables au couple avec la Convention européenne des droits de
l'Homme, elle met aussi en lumière quelques zones d'ombre. Le droit français
est perfectible. Plusieurs mises en conformité s'imposent, notamment en ce qui
concerne le droit d'opposition à mariage, le mariage d'un transsexuel, les
clauses de non-convol ou encore le nom des époux.
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