- EAN13
- 9782849508763
- Éditeur
- Syllepse
- Date de publication
- 04/06/2020
- Collection
- Coyoacán
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Fin de partie ?
Amérique latine : les expériences progressistes dans l’impasse (1998-2018)
Franck GAUDICHAUD, Massimo Modonesi, Jeffery R. Webber
Syllepse
Coyoacán
Livre numérique
Autre version disponible
-
Papier - Syllepse 17,00
Depuis 1998 et l’élection d’Hugo Chávez, plusieurs pays d’Amérique latine ont
connu un «tournant à gauche». Cet élan a alors incarné un espoir de
transformation sociale et de construction de diverses expériences aux accents
anti-impérialistes: «révolution bolivarienne» au Venezuela, «révolution
citoyenne» en Équateur, État plurinational en Bolivie, nouvelle politique avec
Lula. L’époque était au changement, la «longue nuit néolibérale» semblait
s’estomper, fruit d’une période de mobilisations populaires et de révoltes
sociales. Les inégalités sociales et la pauvreté reculaient, Washington
perdait du terrain, alors que la participation de celles et ceux d’«en bas»
progressait. Plus de vingt ans après l’ouverture de ce cycle, la région est
pourtant entrée de nouveau dans une zone de fortes turbulences et
incertitudes, tandis que le bilan des gouvernements «progressistes», au-delà
de leur diversité, est très largement contrasté. Capitalisme d’État et crise
économique, colonisation des imaginaires de gauche par des logiques
gestionnaires, modèles économiques basés sur le saccage des biens communs,
leaderships charismatiques, dérives autoritaires, corruption et rupture avec
les mouvements sociaux: les problèmes se sont accumulés. En parallèle, la
réorganisation des droites sociales, politiques et religieuses, la montée des
extrêmes droites, les défaites électorales, mais aussi les coups d’État
parlementaires, sont désormais un fait majeur. Faire le bilan d’un cycle
commencé dans l’espoir et qui s’achève dans la violence est fondamental pour
comprendre l’Amérique latine actuelle.
connu un «tournant à gauche». Cet élan a alors incarné un espoir de
transformation sociale et de construction de diverses expériences aux accents
anti-impérialistes: «révolution bolivarienne» au Venezuela, «révolution
citoyenne» en Équateur, État plurinational en Bolivie, nouvelle politique avec
Lula. L’époque était au changement, la «longue nuit néolibérale» semblait
s’estomper, fruit d’une période de mobilisations populaires et de révoltes
sociales. Les inégalités sociales et la pauvreté reculaient, Washington
perdait du terrain, alors que la participation de celles et ceux d’«en bas»
progressait. Plus de vingt ans après l’ouverture de ce cycle, la région est
pourtant entrée de nouveau dans une zone de fortes turbulences et
incertitudes, tandis que le bilan des gouvernements «progressistes», au-delà
de leur diversité, est très largement contrasté. Capitalisme d’État et crise
économique, colonisation des imaginaires de gauche par des logiques
gestionnaires, modèles économiques basés sur le saccage des biens communs,
leaderships charismatiques, dérives autoritaires, corruption et rupture avec
les mouvements sociaux: les problèmes se sont accumulés. En parallèle, la
réorganisation des droites sociales, politiques et religieuses, la montée des
extrêmes droites, les défaites électorales, mais aussi les coups d’État
parlementaires, sont désormais un fait majeur. Faire le bilan d’un cycle
commencé dans l’espoir et qui s’achève dans la violence est fondamental pour
comprendre l’Amérique latine actuelle.
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