- EAN13
- 9791036903908
- Éditeur
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- Date de publication
- 1984
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
La mondanité est par excellence un sujet inabordable : s’y prête-t-on, on se
laisse absorber dans la constellation du babil et du futile. En parle-t-on,
c’est pour la stigmatiser, s’en tenir à distance, dans un jeu de stratégies
complexes que l’on analyse dans ces pages. Rares sont ceux qui se
reconnaissent “mondains” calmement, sans provocation. Ce livre prétend,
naïvement peut-être, échapper à cette alternative. Loin de s’en défendre, de
s’en départir, il voudrait prendre la mondanité au sérieux, sans pour autant
tomber dans le doctoral, l’ennuyeux ou le didactique ; il se propose
d’apprécier le phénomène mondain, d’en jouir, de le goûter et de le décrire.
La description de milieux et de conduites actuels – déploiement d’une étoffe,
jeux de reflets – s’y double d’une analyse plus générale, plus abstraite, qui
débouche sur l’établissement d’une logique : répertoire de figures récurrentes
dans l’histoire de la mondanité, tiré des textes de la Renaissance
(Castiglione) comme de romans modernes ou d’épisodes connus de la civilité
(salons et bons mots). On espère ainsi avoir su respecter la tonalité de ce
monde, sans être pour autant tombé dans la célébration béate des gens du
monde. Avec pour seul refus celui des moralistes toujours prêts à s’insinuer
et à interdire, sous les dehors d’une indignation vertueuse, le libre jeu de
la pensée et du langage. P. M.
laisse absorber dans la constellation du babil et du futile. En parle-t-on,
c’est pour la stigmatiser, s’en tenir à distance, dans un jeu de stratégies
complexes que l’on analyse dans ces pages. Rares sont ceux qui se
reconnaissent “mondains” calmement, sans provocation. Ce livre prétend,
naïvement peut-être, échapper à cette alternative. Loin de s’en défendre, de
s’en départir, il voudrait prendre la mondanité au sérieux, sans pour autant
tomber dans le doctoral, l’ennuyeux ou le didactique ; il se propose
d’apprécier le phénomène mondain, d’en jouir, de le goûter et de le décrire.
La description de milieux et de conduites actuels – déploiement d’une étoffe,
jeux de reflets – s’y double d’une analyse plus générale, plus abstraite, qui
débouche sur l’établissement d’une logique : répertoire de figures récurrentes
dans l’histoire de la mondanité, tiré des textes de la Renaissance
(Castiglione) comme de romans modernes ou d’épisodes connus de la civilité
(salons et bons mots). On espère ainsi avoir su respecter la tonalité de ce
monde, sans être pour autant tombé dans la célébration béate des gens du
monde. Avec pour seul refus celui des moralistes toujours prêts à s’insinuer
et à interdire, sous les dehors d’une indignation vertueuse, le libre jeu de
la pensée et du langage. P. M.
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