Pour un panafricanisme révolutionnaire, Pistes pour une espérance politique continentale
EAN13
9791039901604
Éditeur
Syllepse
Date de publication
Collection
Points cardinaux
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Pour un panafricanisme révolutionnaire

Pistes pour une espérance politique continentale

Syllepse

Points cardinaux

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9791039901604
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  • Aide EAN13 : 9791039901628
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Née, paradoxalement, dans les lieux d’exil de la traite esclavagiste
transatlantique, l’aspiration à une «communauté de destin» des peuples
d’Afrique a toujours occupé l’horizon des mouvements politiques et sociaux
continentaux. Saïd Bouamama tente aujourd’hui d’en actualiser les termes. Déjà
auteur de Figures de la révolution africaine et de La Tricontinentale, les
peuples du tiers-monde à l’assaut du ciel, le sociologue se fait d’abord
historien et nous montre comment les principaux acteurs des luttes
d’indépendance et certains des bâtisseurs des États-nations postcoloniaux
concevaient cette perspective. Sollicitant de nombreux écrits, propos et
discours – produits notamment autour de la création de l’Organisation de
l’unité africaine, en 1963, mais aussi à l’occasion du Festival culturel
panafricain d’Alger de 1969 –, il nous donne ainsi à voir toute la richesse et
la modernité des problématiques déjà explorées alors. Du Bissao-Guinéen Cabral
jusqu’à l’Égyptien Nasser, en passant par le Sénégalais Diop ou encore le
Congolais Lumumba, mais aussi les Martiniquais Césaire et Fanon, cet ouvrage
donne à penser le foisonnement et la richesse des réflexions et pratiques
panafricaines. Car c’est l’un des apports significatifs de cette
«?contribution?» que de contester la frontière, selon lui artificielle (ou,
pour le moins, politiquement tracée), entre Afrique dite «noire» et Afrique du
Nord. Soucieux de surmonter ces fractures, qu’elles relèvent de phénomènes
historiques effectifs ou de constructions symboliques, l’auteur revient avec
précision et sans concessions sur l’histoire anté-coloniale du continent, en
particulier sur les traites esclavagistes dites «?traditionnelles» ou
«musulmanes». De même, il développe une critique rigoureuse des multiples
essentialismes («négritude», «berbéritude», «afrocentrisme»…), pour certains
hérités du regard «orientaliste» posé depuis les anciennes métropoles, qui
compromettent le projet émancipateur panafricain. Un projet qui, rappelle
l’auteur et pour paraphraser Amílcar Cabral au sujet des indépendances, ne
vaut que s’il se traduit en une amélioration réelle des conditions de vie des
populations.
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