- Éditeur
- République des Lettres
- Date de publication
- 14/11/2020
- Collection
- Classiques Philo
- Nombre de pages
- 448
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Texte intégral révisé suivi d'une biographie d'Aristote. L'" _Éthique à
Nicomaque_ ", composé de dix livres, est l'un des principaux ouvrages exposant
la philosophie morale d'Aristote, laquelle demeure en substance la plus
significative expression de la morale grecque. Nicomaque, fils d'Aristote, lui
donne son nom en tant que premier éditeur des manuscrits. Critiquant la
conception platonicienne des Idées, qui préconise le "bien en soi", Aristote
traite ici de ce qui doit selon lui guider l'homme dans toutes ses actions, à
savoir le bonheur, sens ultime de la vie humaine. Le bonheur, dit-il, est
l'exercice de cette activité propre à l'homme qu'est l'usage du "logos" (la
raison, l'intelligence), mais sans toutefois exclure la jouissance des
plaisirs sensibles. Sur cette base, il développe une théorie des vertus
humaines qu'il divise en vertus dianoétiques, relevant de la partie
intellectuelle de l'âme, et vertus éthiques, relevant plus du caractère et des
sentiments. La vertu aristotélicienne, caractérisée par un juste milieu entre
les passions et facultés opposées de l'âme, concilie ainsi tout à la fois des
exigences spiritualistes et eudémonistes. Le philosophe considère aussi la
vertu comme un fait composé de deux éléments: l'un volontaire, déterminant le
but, l'autre intellectuel, donnant les moyens pour atteindre ce but. Le livre
3 est consacré à définir ce qu'il y a de volontaire et d'involontaire dans
l'action de l'homme, rejetant la thèse selon laquelle "personne n'est
volontairement mauvais" et concluant que la vertu comme le vice résident en
notre seul pouvoir. Dans les livres 4, 5 et 6, il décrit des vertus éthiques
particulières comme la douceur, la franchise, l'urbanité, la pudeur, le
courage, etc., examinant particulièrement la justice et l'équité, puis étudie
les vertus dianoéthiques, au nombre de cinq: la science, l'art, la prudence,
l'intellect et la sagesse. Le livre 7 traite de l'intempérance et du plaisir,
les livres 8 et 9 de l'amitié et de l'amour, désignés sous le même nom. Le
livre 10 reprend enfin le problème du rapport entre le plaisir et la vertu, et
conclut que le plaisir procède d'une perfection de l'acte, survenant "comme la
beauté pour qui est dans la fleur de l'âge". Le bonheur suprême réside dans la
pure contemplation de la vérité éternelle. L'" _Éthique à Nicomaque_ " est une
continuelle oscillation entre l'eudémonisme humaniste et l'intellectualisme
éthique.
Nicomaque_ ", composé de dix livres, est l'un des principaux ouvrages exposant
la philosophie morale d'Aristote, laquelle demeure en substance la plus
significative expression de la morale grecque. Nicomaque, fils d'Aristote, lui
donne son nom en tant que premier éditeur des manuscrits. Critiquant la
conception platonicienne des Idées, qui préconise le "bien en soi", Aristote
traite ici de ce qui doit selon lui guider l'homme dans toutes ses actions, à
savoir le bonheur, sens ultime de la vie humaine. Le bonheur, dit-il, est
l'exercice de cette activité propre à l'homme qu'est l'usage du "logos" (la
raison, l'intelligence), mais sans toutefois exclure la jouissance des
plaisirs sensibles. Sur cette base, il développe une théorie des vertus
humaines qu'il divise en vertus dianoétiques, relevant de la partie
intellectuelle de l'âme, et vertus éthiques, relevant plus du caractère et des
sentiments. La vertu aristotélicienne, caractérisée par un juste milieu entre
les passions et facultés opposées de l'âme, concilie ainsi tout à la fois des
exigences spiritualistes et eudémonistes. Le philosophe considère aussi la
vertu comme un fait composé de deux éléments: l'un volontaire, déterminant le
but, l'autre intellectuel, donnant les moyens pour atteindre ce but. Le livre
3 est consacré à définir ce qu'il y a de volontaire et d'involontaire dans
l'action de l'homme, rejetant la thèse selon laquelle "personne n'est
volontairement mauvais" et concluant que la vertu comme le vice résident en
notre seul pouvoir. Dans les livres 4, 5 et 6, il décrit des vertus éthiques
particulières comme la douceur, la franchise, l'urbanité, la pudeur, le
courage, etc., examinant particulièrement la justice et l'équité, puis étudie
les vertus dianoéthiques, au nombre de cinq: la science, l'art, la prudence,
l'intellect et la sagesse. Le livre 7 traite de l'intempérance et du plaisir,
les livres 8 et 9 de l'amitié et de l'amour, désignés sous le même nom. Le
livre 10 reprend enfin le problème du rapport entre le plaisir et la vertu, et
conclut que le plaisir procède d'une perfection de l'acte, survenant "comme la
beauté pour qui est dans la fleur de l'âge". Le bonheur suprême réside dans la
pure contemplation de la vérité éternelle. L'" _Éthique à Nicomaque_ " est une
continuelle oscillation entre l'eudémonisme humaniste et l'intellectualisme
éthique.
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