Avec A(ni)mal, Cécile Alix nous offre un texte qui fait mal mais dont la beauté nous éblouit. Son écriture, d’une délicatesse poétique, est profondément émouvante et juste, malgré la difficulté du sujet. On ressort grandi·e de cette lecture tout à la fois brutale, douloureuse et éclatante. Terriblement d’actualité, A(ni)mal est un roman nécessaire et auquel on repense encore longtemps après avoir tourné la dernière page.
De cette histoire métaphorique éclairée, on ressort quelque peu secoué mais aussi confiant lorsqu’on aperçoit à la fin du récit, les petites pousses annonciatrices d’un nouveau monde à venir et à recréer si possible tous ensemble. Un album magnifique, profond et sensible pour conscientiser les enfants à l'importance de l’amour et du respect.
Il arrive que certains parents se projettent dans leur(s) enfant(s), les voyant comme un prolongement d’eux-mêmes, et la possibilité de réaliser à travers eux leurs rêves déçus. Ce thème inhabituel dans la littérature d’enfance, Cao Wenxuan l’aborde pour raconter l’histoire de Yulu qui peine à devenir l’artiste peintre que son propre père aurait bien voulu être…
Le texte empreint de philosophie se lit et relit pour mieux s’apprécier, alors que les dessins l’accompagnent dans des situations concrètes. Tout doux, tout profond aussi, une réussite accessible dès 3/4 ans pour en tirer des sensations qui resteront au fond des cœurs…
Livio a disparu après un exposé sur la résistance au nazisme et… sur l’homosexualité. Ponctué de dessins floraux sans aucun personnage en entier, le roman d’une grande intensité émotionnelle fait donc aussi preuve d’un suspense très bien dosé. Brillant.