L’album, Pépite d’or du Salon de Montreuil en 2022, est un grand format qui permet à son autrice, talentueuse Marine Schneider, de développer son amour et son art de la couleur, des couleurs. L’illustration est splendide, avec un découpage varié et expressif [...].
Avec une belle prose, à la fois sensible et juste, l’autrice réussit ce tour de force d’aborder un sujet difficile, celui des enfants victimes de la guerre avec tout ce qu’il contient d’horreur et d’absurdité, tout en célébrant la vie dans un récit profondément humain. Les illustrations à base de collages de Tildé Barbey sont de la même veine.
Derrière sa simplicité apparente, ce livre est construit avec beaucoup de soin et de réflexion, notamment à travers des jeux d’opposition et de parallélisme. […]Se confronter à l’inconnu est synonyme de joies et d’émerveillement, mais aussi de peine et de chagrin. L’héroïne en fait l’expérience, à la toute fin de l’album. Mais, heureusement, elle n’est pas laissée à elle-même : sa maman la rejoint et lui apporte du réconfort. Une bien jolie manière de clore cette histoire, tout en tendresse !
Tout en couleurs pastels, rose poudré, gris-bleu, jaune pâle, le dessin filiforme et le décor un peu étrange et fragile de Stéphanie Marchal rendent sensible cette vie désaxée, bancale et instable, vécue par toute la famille où chacun essaie de vivre au mieux selon les circonstances. Agnès de Lestrade accompagne sa narratrice par une construction rigoureuse et efficace. Elle pose la dépression comme une donnée, un point de départ. [...] Un album au ton juste et authentique [...].
Pourquoi le capitalisme ne gagnerait-il pas les contes et légendes de notre enfance ? Les auteurs de ce catalogue en ont fait le pari hilarant, proposant à la vente du pâté de petits cochons, un shampoing Raiponce ou encore un café Mère-Grand. Alliance de photographies et de dessins expressifs, les illustrations sont très drôles, complétées par des notices qui vont faire le lien avec tel ou tel conte sans que celui-ci soit nommé.